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Trimouillat, Pierre | ||||||||||
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Portrait réalisé par Lebègue en 1910 |
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Auteur, interprète et compositeur.Né à Moulins en 1858, mort en 1929.Fonctionnaire à la Préfecture de la Seine. Chansonnier attitré du Chat Noir, habitué des Soirées de La Plume, il eut l'idée de proposer au patron du Procope, qui venait juste de rouvrir, d'installer au premier étage un cabaret qui fut baptisé Le Gringoire. Paul Delmet, Eugène Lemercier, Vincent Hyspa, Gabriel de Lautrec, Yan Nibor et Marcel Legay, entre autres, s'y succédèrent. Bientôt, les soirées du Gringoire furent doublées par la parution d'un journal qui parut du 29 novembre 1893 au 1er juillet 1894. Ces soirées du Gringoire ne tardèrent pas à être remplacées par les Soirées du Procope que Trimouillat créa avec Xavier Privas et Gaston Dumestre. Dans les années 1890, il fut membre du cercle dramatique Le Gardénia fondé en 1887 par Paul Fabre. Il habitait, à cette époque, rue Chanoinesse, tout près de Notre-Dame. Il fut longtemps un des piliers du Chat Noir - où il fut créé " baron du rire " par Rodolphe Salis. Sa voix fluette était un sujet de plaisanterie ; ce qui fournissait à Salis l'occasion de se gausser en annonçant, au début de chaque tour de chant de Trimouillat : " Ouvrez les fenêtres ou les vitres vont éclater ! " Il se produisit également à la Feuille de Vigne, concert de La Nouvelle Athènes, au Paradis Latin, à La Presse, à la Goguette, aux Quat'Z'arts, au Procope, au Caveau, aux Noctambules, à la Lice chansonnière, au Bon Bock, à Arts et Lettres, au Caméléon, à la Chanson de Paris, au Conservatoire de Montmartre, au Chien Noir, au cabaret de la Veine, à la Truie qui file, au Carillon, au Chat Botté... Mais à partir du début des années 1900, il déserte les salles de spectacles, pour ne faire que de courtes apparitions dans les galas de bienfaisance. Jacques Ferny, son ami, dit qu'au contraire d'Allais, Trimouillat était un chansonnier bien sage. Du reste, ses poésies ont bien mal vieilli. Tailhade, qui l'appréciait beaucoup, décrit un homme " d'apparence mièvre et discrète ", dont " toute (la) personne fait paraître quelque chose de piteux, de grelottant, de consterné " qui, d'avance, conquiert le rire et désarme les objections " (" Masques et Visages ", pp.138-140). Bibliographie
: uvres : - À
trois pas, monologue en vers... Paris : Tresse et Stock, 1886 In-16,
9 p. (BNF : 8- YTH- 22272) Autres
uvres : chansons
: A la Brasserie, Les Gouvernants, Les Pochards, Le Concierge... Ses éditeurs
: Tresse et
Stock, P. Ollendorff, P. Franck, Paul Dupont, Ondet, Bathlot... ©G.Picq |