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Berge, Jean Joseph

Photographie de Jean (Joseph) Berge costumé en Henri III, 1889.
Collection Alain Servantie

-----Jean Joseph Berge est né le 16 octobre 1863 à Bordeaux, fils de Léopold Berge (1829-1894) et Ida Tandonnet. Sa mère est morte le lendemain de sa naissance; son père se remaria quelques années plus tard.

----Jean Joseph (1) , comme son frère aîné Maurice et sa sœur Jeanne, a été élevé par sa grand-mère maternelle, épouse du riche armateur bordelais Hippolyte Tandonnet , qui mourut en 1872, puis par ses grand parents paternels, négociants.
La littérature est un passe-temps familial: le grand-oncle (Jean-Baptiste) Eugène Tandonnet (2) [1812 - 1864], frère d'Hippolyte, après des études de droit à Paris, avait été un journaliste fouriériste : il avait collaboré au Phalanstère, "Journal pour la fondation d'une phalange agricole et manufacturière" (3) , à La Phalange, journal de la science sociale (4) , et à la Revue du Progrès politique, social et littéraire (5) . Il émigre à Montevideo vers 1839 -1840, et y publie Le Messager Français (1840-1842) et le Courrier d'Outremer, y promouvant une discussion des idées socialistes de son temps qui influera la pensée politique en Amérique Latine notamment de gens comme l'argentin Echeverría. Dans les conflits d'influence opposant Anglais, Français et Brésiliens sur cette partie du monde, il semble avoir pris parti pour le chef des blancos (federales), Manuel Oribe, principalement fort dans les zones rurales, contre les colorados, qui contrôlaient Montevideo et cherchaient l'appui de la flotte française contre le blocus de la ville organisé à partir de 1843 par le premier avec l'appui du dictateur argentin Juan Manuel Ortiz de Rosas. Pendant cette période E. Tandonnet est deux fois candidat à l'Assemblée Nationale argentine apparemment sans succès. Eugène Tandonnet traduit "Fray Felix Aldao, esquisses historiques sur l'Amérique du sud", de Domingo F. Sarmiento (1811-1888) (6) . De retour en France en 1848, il lance en octobre 1848 le quotidien La Tribune de la Gironde, journal "républicain démocratique" (7) , adversaire de Louis-Napoléon Bonaparte, "mannequin grotesquement affublé de friperies impériales" (11 décembre 1848) ; élu membre du conseil général de la Gironde. Accueilli à la Loge des "Amis réunis" en 1850, il fonda la même année la loge secrète de Casteljaloux, composée d'artisans et commerçants locaux prêtant serment à la République démocratique et sociale. Après le coup d'État du 2 décembre, la loge, ainsi que La Tribune furent interdites; Eugène s'enfuit en Espagne grâce à sa sœur Méloé et s'établit en exil à Saint-Sébastien. Retourné après l'amnistie, il se retira à La Tresne où il mourut le 12 juillet 1864.

----Jean Joseph Berge fit ses études chez les Pères Jésuites.
Ses grand-parents probablement l'amenèrent une première fois à Paris, vers 1874, alors qu'il n'avait que dix ans : il eut alors la chance d'y rencontrer le vieux savant Chevreul.
Il poursuivit des études de droit à Bordeaux, avec son cousin André, et fut reçu à son examen en juillet 1886: "il était si peu satisfait de son examen qu'il n'a pas voulu rester pour entendre la proclamation- ce qui fait qu'il est reçu sans le savoir et sans savoir" (8) . En fait, il est déjà intéressé à la littérature, et y est introduit par un de ses cousins, Jean-Pierre Cabanes.

1. Farniente (1886)

----En 1886, chez Dentu, Joseph Berge publia Farniente (9) , "vers de première jeunesse", poèmes composés entre 1881 et septembre-octobre 1884, à l'âge de 17 ans, avec une dédicace à Jean-Paul Clarens.

2. La Revue littéraire et artistique, 1886-1888

----Il contribue en 1886 à La Revue littéraire et artistique parue à l'origine à Bordeaux (1885-1886) (10) , "revue conservatrice et libérale", "née modestement en province avec un format des plus menus, mais une audace généreuse que lui communiquait l'extrême jeunesse de son premier directeur, M. Charles Fuster (11) . " Cette revue succédait au Gascon, " Revue littéraire et politique du Midi", bimensuelle puis mensuelle, parue à Bordeaux du 1er mars 1883 au 1er janvier 1884 (n° 1-13), absorbé par La Ballade, "Organe de décentralisation littéraire", revue illustrée de photographies..., parue également à Bordeaux 1883- Jusqu'à octobre 1884 [I-II, n° 1-21] dirigée initialement par G. Ventenat, J. Chapelot, puis Charles Fuster, et Condat.

----La Revue littéraire et artistique a été transférée à Paris, 8 rue de Hanovre (IIe arrondissement) (12) par Jean Berge, dans un souci ambitieux de déprovincialisation (13) . Selon la Statistique de la Gironde, il poussa la revue " vers un but de sage réaction " (14) .
Dans les livraisons de 1886, on relève une critique par Berge des "Souvenirs d'enfance et de jeunesse" d'E. Renan: " L'orgueil a fait M. Renan, l'égoïsme l'a continué. Il est la personnification de cette maladie que les écrivains contractent dans notre siècle "… " ce livre est malade et malsain " (15) . On note aussi des textes de J.P. Clarens ("Paul de Saint-Victor" p.129, "L'autre Voltaire" 811); d'Olivier de Gourguff ("Les derniers ronsardiens" (16) ) ; Léon Lejeal ("Le pessimisme littéraire dans l'antiquité grecque" (17) ) ; Catulle Mendès ("Le triste espoir, sonnet", p. 309); Antony Valabrègue ("L'étang", sonnet) (18) ; Henri de La Ville de Mirmont ("Sur Louis Bouilhet, poète").

----Fin 1886-début 1887, les trois grand-parents survivants de Jean Berge meurent. Il obtient un héritage conséquent pour un célibataire, qui lui permet de financer ses ambitions littéraires. Il prend au 1er janvier 1887 la direction la Revue littéraire et artistique.
Jean Berge y publie certains de ses poèmes, dont des tirés à part figurent dans le catalogue de la Bibliothèque Nationale: "Le Bonheur", "Le Livre de demain", "La Vie à deux", " La Prière " ; ces poèmes figurent dans son recueil Les Extases, paru en mars 1888. Il y tient, au cours des quatre derniers mois de 1888 une chronique sur l'actualité littéraire parisienne- il assiste ainsi à une représentation de "Barbe-Bleue" au théâtre des Variétés; on comprend qu'il passe beaucoup de temps sur les Boulevards, entre la Madeleine et le Café Riche (10 octobre]. Certains de ses articles sont repris aussi en tirés à part : critiques telles: " Tout à l'orchestre " " Pour la gloire. " " Une Revue franco-russe ; causerie à propos de la récente apparition d'un organe périodique. " ( La Revue de Paris et de Saint-Pétersbourg "Les Livres du mois. La Terre (E. Zola) Fleur de pommier. (G. d'Haillyr) La Bible (E. Ledrain), Les Œillets de Kerlaz (A. Theuriet) Mensonges (Paul Bourget) Il fait l'éloge du pamphlet antisémite "la Fin d'un monde", de Drumont, sur le " juif, cancer rongeur de l'organisme français, antipatriote comme antichrétien ", misant sur le général Boulanger (19) .
Pour son numéro spécial poésie de juin 1888, son ami Laurent Tailhade lui donnera la primeur de sept pièces de vers, reprises un peu plus tard dans Le Décadent en août et octobre 1888. A charge de revanche, c'est par l'entremise de Tailhade que Berge publiera ultérieurement certains de ses vers à La Plume et au Mercure de France.

----Le dernier numéro de 1888 (20) annonce que la Revue littéraire et artistique, sera remplacé par la Quinzaine littéraire et politique, dont " M. Jean Berge conservera la direction avec le concours de M. Fernand Fouquet " - qui avait donné des contributions sur le théâtre poétique (21) .
On y trouve quelques contributeurs célèbres du microcosme littéraire parisien de l'époque. Des extraits du "Livre d'or" de la comtesse Diane y sont donnés: "Pourquoi vaut-il mieux perdre l'honneur que la vie ? Parce que cela n'empêche pas d'affirmer qu'on aurait préféré perdre la vie."(22) John Grand-Carteret " sur la caricature ", en avance de son livre " Les Mœurs et la caricature en France " (23) , les noms des autres contributeurs sont moins connus : E. Alaux, Adrien Andreï (sur la Corse), Jean Appleton (24) , Edouard d'Aubram ("La cité des anges à Bordeaux"), François Bournant (critiques artistiques), Hippolyte Buffenoir (sur André Chénier), Léon Lejeal ("Les livres d'histoire"), Eugène Le Mouel ("Ianic le Guetteur", nouvelle), (25) Georges de Lys ("Une idylle à Sedom" (26) , extrait de livre à paraître, amours saphiques dans une atmosphère orientale), Léon Ostrorog d'une famille d'aristocrates ukrainiens établis à Istanbul, amis de Loti ("La dernière partie", nouvelle (27) ), Paul Mariéton, (1862-1911), félibre (28) .
Georges Gourdon, sans y avoir assisté (29) , décrit la fête Louis XI que donne Pierre Loti chez lui à Rochefort le 12 avril 1888.
Il publie également des articles de ses cousins Clarens et André Tandonnet.

3. Extases, 1888

----Jean Berge publie les Extases, achevé d'imprimer le 27 mars 1888 (30) , en trois parties "Extases de l'esprit" -27 poèmes-, "Extases des Sens" -10 poèmes-, "Extases du Cœur" -24 poèmes, où il y reprend une dizaine de pièces de Farniente.


4. Voyage en Italie, 1889

----En janvier 1889, il partit pour l'Italie en train avec son cousin André Tandonnet. Les lettres de ce dernier donnent un aperçu des réactions de touristes il y a cent ans: ... La ville est vraiment laide... le Colisée est le plus vaste et le plus beau monument que j'ai vu en Italie... le Colisée était une de mes plus anciennes admirations d'enfant (vous pensez bien que j'ai cherché les salles où l'on gardait les bêtes féroces!)" (26 janvier) "Messe à St Jean de Latran... pompeux, luxueux, un peu théâtral... j'ai monté à genoux la Scala Santa en faisant à chacune des trente à quarante marches qu'elle compte, des prières pour chacun de vous tous, prières affectueuses s'il en fut", Florence à la cathédrale "d'une richesse inouïe et même regrettable" (1er février 1889), Milan, Venise en gondole (3 février)... Les qualificatifs d'André T. montrent l'estime dans laquelle il tenait son cousin.
Il semble que J. Berge ait eu, dès cette époque, des problèmes financiers puisqu'il dut emprunter de l'argent à son cousin et à son oncle pour achever son voyage (31) .

5. La Quinzaine littéraire et politique, 1889

----Succédant à La Revue littéraire et artistique, mensuel, La Quinzaine littéraire et politique est parue toutes les quinzaines de février à juillet 1889 [VII, n° 1-11] puis a cessé toute parution, sans qu'aucune explication ne soit donnée au n°11. La revue, que J. Berge aurait financé en partie avec son héritage, n'avait pas obtenu le succès escompté. L'arrêt de la parution peut marquer une crise financière ou personnelle.
Comme gérant de la revue, apparaît au n° 2 Jean Lescure, qui publie deux poèmes de Jean Berge - " Virginité ", " Nuit étrange " (pp. 98-101) : " Nous extrayons ces deux pièces de vers du prochain volume que termine en ce moment notre directeur, M. Jean Berge. À partir du numéro du 15 mars, M. Jean Berge reprendra dans la Quinzaine ses Chroniques Parisiennes, au point de vue du mouvement général, tant Littéraire que Politique, et sous la rubrique nouvelle : A travers le mois. "

----Dès le numéro 3 en effet, Jean Berge réapparaît comme gérant, puis comme directeur-gérant, et commence à donner sa nouvelle rubrique. S'agissant de " Chroniques parisiennes ", il ne fait que mentionner en passant son voyage en Italie, sans en tirer de texte, - et s'attache plutôt à parler de l'actualité de la capitale ; comme la revue contient par ailleurs des rubriques consacrées à la politique, à l'actualité théâtrale, aux nouveaux livres, il doit rapidement se contenter de parler des discours de réception à l'Académie française (Jules Claretie est reçu en février par un Renan d'humeur badine, voire même polissonne et sceptique ; Meilhac en mai fait un discours chef d'œuvre de délicatesse et de bon goût) , et des notices funéraires (l'amiral Jaurès en mars, Eugène Chevreul, Barbey d'Aurevilly, Louis Ulbach en avril). En février ainsi; la pièce "Marquise" de Sardou est franchement peu originale ; le patriotisme de Déroulède est hystérique. Le mois de mars est maigre : on peut relever le prêche du père Monsabré de sa voix universellement aimée à Notre Dame, le retour du duc d'Aumale en France ; le Figaro adorateur du veau d'or ; " je crois à l'utilité sociale de la réaction commencée par Drumont " (contre les Juifs) (32) , traite du suicide du général Boulanger, réfugié à Bruxelles.

----Il donne également " Madame Poule ", nouvelle; histoire des vicissitudes d'un couple dans la région du Mans pendant la guerre de 1870 (33) ; des poèmes --" Fantôme Intérieur " (34) .
En 1888, Jean Berge a fait la connaissance d'un jeune écrivain hongrois, Sigismond de Justh , avec lequel il entretient une relation passionnée : il lui rend visite en Hongrie et l'accompagne à Tanger lors d'un voyage. Justh meurt de phtisie en 1894 à Cannes. Leur relation est décrite dans un roman à clé de Jean de Nethy, "Les Dilettantes". D'autre part, Justh laissera un journal de son séjour à Paris en 1888, en partie traduit en français, où il décrit les salons qu'il fréquentait et les activités littéraires et artistiques partagées partiellement avec Jean Berge. Justh était également l'ami de Pierre de Coubertin, Taine, Melchior de Polignac, Coppée, etc.

6. Les voix nocturnes (1892) (35)

----Les dédicataires des Voix Nocturnes:
Une partie des poèmes sont dédiés à sa famille et à ses connaissances bordelaises : Albert Gères, Mme Gabriel Grèze, " mon ami Philippe Rödel ", à mesdemoiselles Ida et Lily (ses nièces), André Tandonnet (son cousin), " mon frère Xavier Servantie "; une autre partie, au milieu parisien : Emmy de Néméthy, au peintre Ruppert Bunny (" Nuit très douce " " premier aveu ") ; Octave Mirbeau (36) ; Laurent Tailhade ; Jules Bois ; au sculpteur Pierre Granet ; au comte de Gassowsky ; Alaistar Cary Elwes, ami de Justh; Louis-Jules Beylard ; peintre Frantz Charlet ; H. Taine .

----Le peintre Rupert Charles Wulsten Bunny (Melbourne, Australie 1864 - 1947), après des études à Melbourne et Londres, est venu à Paris suivre l'enseignement de Jean-Paul Laurens. Ses œuvres, de facture classique, ont été présentées aux salons de 1888 et 1890, obtenant un succès considérable en Australie. Il fut ami intime de Jean Berge et de Sigismond de Justh Il s'est fixé à Paris, marié en 1902 à une de ces anciennes modèles, Jeanne Héloïse Morel. Initialement inspiré des préraphaélites, il s'est laissé par la suite, après le succès de l'impressionnisme, suivre Cézanne ou Gauguin pour des paysages provençaux ; il a également peint des tableaux à inspiration orientaliste, sans jamais être allé au Moyen-Orient. Retourné en Australie en 1933, après le décès de son épouse, il s'y est consacré à musique et y est décédé, gagnant la reconnaissance d'un grand peintre en Australie où sont conservés la majeure partie de ses tableaux.


L'œuvre

----D'autres ouvrages sont annoncés, Le Carnaval à Paris, satires, Légendes amoureuses, La Vie à Deux (Tristesses des Heureux), roman, Critique sentimentale, "ouvrage de littérature contemporaine", et abandonnés "l'esprit de l'auteur ayant changé", puis ultérieurement Légende amoureuse, qui devait être précédé d'une "sorte de traité, aussi didactique que possible sur les procédés de composition" (37) , qui ne sont jamais sortis et probablement perdus.

6. Le Chat-Huant (1892-1893)

----JJean Berge contribua en 1892-1893 au Chat-huant, revue littéraire hebdomadaire puis mensuelle publiée à Bordeaux (38) , dirigée initialement par un certain Paul Berthelot (39) puis Marcel de Valdy, inspirée par le Chat-Noir parisien, organe des décadents. La revue organise deux soirées littéraires par semaine le mercredi et samedi de 10 h du soir à minuit dans un entresol du Café de la Paix, à la Porte Dijeaux. Le Chat-Huant, écrit le quotidien la Gironde, "moins luxueux assurément que le Chat Noir parisien, mais tout aussi gai et tout aussi moderne [est devenu] le rendez vous d'une société interlope, qui ne recherchait dans ces auditions que ce qu'elles pouvaient contenir de caressant pour ses vilains instincts" (40) . Contre ceux qui accusent que " le verbe s'y fait trop souvent chair " et en particulier Paul Berthelot, J. Berge, écrit de Royan en juin 1892 que " le Chat Huant, ce moderne cabaret où revit l'âme artiste et libre de notre vieille Gascogne, en ce Bordeaux actuel si peu libre et moins artiste, doit être cher à tous les aimants de l'art non châtré " (41) . Fin 1892, la revue devient mensuelle, et devrait se consacrer essentiellement à la poésie et aux caricatures (42) .

----Dans le numéro 2, du 20 mars 1892, outre un poème de Jean Berge : " Luxe d'amour ", extraits de Tercets et ballades fumistes, indiqué comme pour paraître prochainement (43) , on trouve un court article sur Jean Berge:
" Instantanés: Jean Berge -Un parisien de Bordeaux
28 ans, comme son ami Sem.
Adolescent, publie Farniente, chez Dentu. Dirige pendant 3 années à Paris, la Revue littéraire et artistique avec pour collaborateurs Sully-Prudhomme, Coppée, Mistral, Tailhade, etc.
Donne Extases en 1888, et Voix nocturnes en 1892, après trois années de silence consacrées aux voyages.
Fera bientôt paraître la Princesse Ladislas, le premier volume d'une série de romans, sous ce titre général : La vie irréelle. Étude psychologique et passionnelle des types d'exception.
Écrivain original. A adopté pour son dernier ouvrage une forme nouvelle, dans une tonalité uniformément monotone, avec le même mépris de l'effet extérieur, du bruit, de mots à facettes.
Une comparaison : ses poèmes rythmiques sont aux vers ce que la musique symphonique instrumentale est à la musique chantée. Quelque chose de moins net, de moins précis, mais de plus complet, où l'auteur ne cloître pas le champ de la pensée.
Nature sensible. Grande vivacité d'esprit. Dépensier jusqu'à la prodigalité. Intermittences entre le désir de plaire et la plus complète indifférence. Susceptible d'attendrissements sincères, mais ne va pas au devant.
Volonté à peu près nulle, sans combativité. Aime le monde autour de lui et les petits soins. Un grain de paresse. Se couche tard, se lève plus tard.
Coups d'ambition suivis d'abattements. Goûts très artistiques. Adore Wagner.
Peu de souci de la foule ; s'adresse à une élite et se contente de son approbation.
Signe particulier : Nombreuses amours plus cérébrales que sensuelles.
H.D."


----Dans les 37 numéros que la publication, agrémentée de nombreux dessins et caricatures, compte en 1892, l'on relève:
- dans les livraisons des 10 et 17 avril un court dialogue de Berge (façon Musset)
- des poèmes de Léon Escalus, Georges Lévy, André Girodie, H.E. Simoni, Ernest Dupont, Valmy Baysse, Jean Fauvette, Gaston de Fonbonne, René Eisbrand, Jean Liseron, Ludovic Ag-Yo-Bé, Gabriel d'Arcy, Jules Souchet, Melchior Bonnefois, - des textes de Maxime Bugnicourt, H.D., Gabory.

En 1893, du château du Vert, il préfaça les "Idylles joyeuses" d'Ernest Dupont, où il félicite l'auteur des innovations par lui faites et méprisées par les coteries parisiennes parce que hors mode (44) .

----Puis Jean Berge ne semble plus avoir rien publié. L'inspiration avait disparu, et aussi épuisées les ressources financières qui lui permettaient de se publier à compte d'auteur. Dans un acte notarié du 8 janvier 1896, il est signalé " sans profession, demeurant à Royan " (dans la villa héritée du grand-père Tandonnet).
Il fut finalement recueilli dans une maison de retraite à Saint-Macaire, aux frais de son frère et de sa sœur, où il décéda en 1936.

----Enfin, dans la pièce intitulée "Voix du soir" (Voix nocturnes, pp. 200 sq.), l'auteur décrit les diverses formes de relations sexuelles qui ont eu cours à travers les âges et les civilisations (polygamie, polyandrie, inceste, saphisme, pédérastie, masturbation des couvents, commerce de femmes, etc.) et qu'il dit largement pratiquées dans la société contemporaine derrière une façade puritaine. Il relativise les mœurs sexuelles, comme pour se chercher une justification. Puis, une voix venant du ciel, présageant les conseils du Gide des "Nourritures Terrestres" à Nathanaël, lui suggère:
"Donc, si tu veux marcher en la voie étroite des vérités, ô mon fils; ne t'arrête jamais aux préceptes de la morale particulière, ne subis point les juridictions partielles,
"Va dans l'entière liberté de ton jugement et de ton coeur, sourd aux externes avis...
"Peu t'importent, ô fils, le respect des communes lois, la rigueur des fidélités honnies, la honte des situations faussement honnies...
"...je ne t'ai point mis au monde, semblable aux vulgaires animaux, soumis à l'inconscient appétit de reproduire.
"Je t'ai doté de psychiques tendances plus fortes que tes besoins inférieurs pour que tu puisses marcher à la conquête de l'âme, progrès final de l'humanité, qui doit un jour, en elle, transparaître et luire.
"Or, dans tes vices et tes amours, en ce but, j'ai placé pour te purifier, cette tortre de l'idéal cruel que tu dois en même temps aimer et maudire..." (45)
Et il ajoute que "son esprit capitulait sans cesse devant les capricieuses exigences de la chair", le menant dans "la fange ignoble des vices bas" ("Dans la vie", Voix Nocturnes, pp. 42-43).
"A moi vint alors un être déconcertant, au sexe ambigu, dont les yeux peints s'irradiaient d'un rire nerveux aux dents de fauve...
"Un de ces êtres impurs sur le passage desquels se dressent les lubriques ardeurs, dont les âmes timides, fuyant l'approche, se signent et disent: "Dieu m'en sauve!"
"L'androgyne, cette incarnation de nos modernes amours"...
"Isolement"
"...notre amour n'est point soumis aux lois fatales de l'espèce;
"Je n'ai pas été vers toi comme le mâle vers la femelle, dans la brute nécessité des accouplements...
"Et je suis bien heureux de ne pas te voir d'ailes, ô mon bel ange aux yeux irradiés..."
"Dans l'ombre, sur l'eau. A L... F..."
Mais mieux que tous les textes, c'est encore sa photographie travesti en mignon d'Henri III qui nous laisse deviner ce qu'était sa "débauche crapuleuse", la "fange ignoble" qui l'éloigne de "l'inconscient appétit de reproduire": l'homosexualité, celle "du chaste Virgile [célébrant] ses éphébiques ardeurs en des idylles printanières, [chantant] les jeunes affranchis ou les patrices adolescents", celle d'"Adrien divinisant dans le marbre la mémoire d'Antinoüs".

© Alain Servantie

1-Appelé Joseph en famille, il signait ses livres Jean.

2-Cf. lettre de S. Tandonnet à son fils Paul à Bordeaux, datée de Laroque, 9 mai 1865: "j'apprends à l'instant par la lettre de ton père que le petit Maurice a décidément la rougeole, je désire pour lui et pour ceux qui le soignent qu les débuts de son mal ne soient pas aussi fatiguants que mon pauvre petit Joseph... Je pense bien que je rentrerai lundi ou mardi, et que ce sera alors sans danger pour Joseph qui n'est pas encore sorti de la maison".

3-juin-août 1832 (I, n° 1-14) Paris

4-Paris, 1836-1843- 9 vol. in-4 Considérant, Victor. Éditeur scientifique

5-[(Rédacteur gérant : Louis Blanc. [1839-1842 I-VII]) Paris, rue Louis le Grand, n ° 17

6-Fray Felix Aldao, esquisses historiques sur l'Amérique du sud, par M. D. Sarmiento, traduit de l'espagnol, avec une introduction par M. Eugène Tandonnet Bordeaux : impr. d'E. Crugy, 1847

7-La Tribune de la Gironde. Journal quotidien politique, commercial, agricole, scientifique et littéraire [15 oct. 1848 [I, n° 1]-[...] Bordeaux

8-Lettre de Paul Tandonnet à son épouse, du 21 juillet 1886.

9-A Paris, chez Dentu. Édouard Dentu, libraire au Palais Royal (1830-1884), directeur de la Revue Européenne, éditeur, présidant de 1879 à 1884 le Dîner des Gens de Lettres (Goncourt, Journal, III, 378).

10-Bastid (Gaston) -Les Origines de Ruy Blas, Revue littéraire et artistique, mai 1886. À ne pas confondre avec d'autre revues du même nom, telle la Revue littéraire et artistique qui en 1872 a publié certains poèmes de Rimbaud, comme " les Corbeaux " ou Le Lundi: revue artistique et littéraire , revue à laquelle Proust a contribué en 1887.

11-Charles FUSTER (1866 - 1929), est l'auteur de divers recueils de poésie : Tendresses ; L'Ame des choses; L'Ame pensive. Poésies. (Deuxième Edition). Royan et Paris, Ghio 1884 ; Les poètes du clocher , publié avec une lithographie en frontispice de Jules Breton - 'Nous avons essayé, dans l'étude qu'on va lire, de grouper tous les poètes contemporains ayant écrit en langue française, écrit sur leur terroir, leur clocher, les paysages ou les mœurs de leur province natale." (Avis au lecteur)- ; En vivant Paris : au Semeur, (1894) ; Le cœur , Fischbacher ; Par le bonheur P. Fischbacher ; Vers les cigales - Nouvelle édition, Fischbacher - Paris 1926.

12-La maison existe toujours, à quelques maisons d'un ancien bordel, et non loin du passage Favard, du boulevard des Italiens et du boulevard Montmartre, lieu de prédilection des homosexuels (Revenin, Homosexualité et prostitution p 26, 43, 51).

13-Recueil mensuel 1885-1888 [III-VI, n° 22-70/71]. Le catalogue BNF indique : Pour les titres successifs voir: ?*Ballade (La). Organe de décentralisation littéraire".

14-Statistique générale de la Gironde, III, Biographies, Féret, Bordeaux, 1889. Une collection de la Revue se trouve à la Bibliothèque Municipale de Bordeaux, n° B 10811.

15-Pp. 473-484.

16-P. 19. Olivier de GOURCUFF, beau-frère de Laurent TAILHADE : Le Mouvement poétique en Bretagne, de la fin de la Restauration à la Révolution de 1848 Nantes, V. Forest et E. Grimaud : 1885 ; Rimes d'amour et de hasard, Paris, L. Vanier : 1886 ; auteur d'un Rêve de Corneille joué en 1894-1895 à l'Odéon ; créateur d'un pardon breton à Montfort L'Amaury qui, de 1899 à 1914, devient le lieu de rassemblement de tous les Bretons de Paris.

17-P . 713. Léon LEJEAL, titulaire d'une chaire d'antiquités américaines au Collège de France, auteur de L'Archéologie Américaine- (1903).

18-Antony VALABRÈGUE, (Aix-en-Provence, 1844 ~ Paris, 1900) critique d'art à L'Artiste Revue bleue, la Revue des arts décoratifs, et Le Parnasse contemporain où il fit paraître des vers. Il composa des recueils de poèmes et consacra des études à un certain nombre d'artistes (Claude Gillot, Abraham Bosse, Watteau).

19-P. 853- 10 novembre 1888.

20-P. 961- 25 décembre 1888.

21-Fernand FOUQUET. Fanfreluches et poésie A propos de: " Les Extases, poésies, par Jean Berge ". Extrait de la Revue littéraire et artistique ; A travers la vie (notes de littérature). Préface de E. Ledrain, Paris, A. Lemerre, 1896 ; Quelques-uns, contes et profil, Paris, A. Lemerre, 1900, puis critique de théâtre .

22-P. 69. Comtesse Diane : Comtesse Marie de BEAUSACQ (1829 1899, auteur prolifique, sous le nom d'Emmeline RAYMOND d'ouvrages éducatifs pour dames Les Rêves dangereux, Paris, Firmin-Didot, 1864 ; Leçons de couture, crochet, tricot, frivolité, guipure sur filet, passementerie et tapisserie, 1868, Firmin-Didot ; Variétés. Education et morale pour tous les âges Paris, Firmin-Didot, 1870. Auteur aussi d'aphorismes : " Ce n'est pas tout de se faire admirer, il faut encore se le faire pardonner " (Le livre d'or de la comtesse Diane, Paris, l'Harmattan : 1993, 70-Héricourt, Impr. du Paquis Fac-sim. de l'éd. de Paris : P. Ollendorf, 1897)

23-Pp. 289- 295. John Grand Carteret (1850-1927). grand chasseur d'images que fut ce parisien d'origine suisse L'Histoire, la vie, les mœurs et la curiosité par l'image, le pamphlet et le document (1450-1900) P., Librairie de la curiosité et des beaux-arts, 1927Derrière "Lui", (l'homosexualité en Allemagne), l'Allemagne et la caricature européenne en 1907 suivi de "Iconographie d'un scandale, les caricatures politiques et l'affaire Eulenburg" par James Steakley. 150 caricatures sur les scandales et procès dans l'armée allemande et autour de Guillaume II en 1907-1908
BETTEGA (V.). John Grand-Carteret (1850-1927). 1990 In-8, 103 pp,. 25 € - bio-bibliographie.

24-Jean APPLETON Azur, poésies Caen, bureaux de la Revue littéraire septentrionale : 1887 Apocalypse, poème...Etapes d'amour Paris, Fischbacher : 1897 Annecy, impr. de F. Abry : 1888 ; est-il avocat à la cour d'appel, professeur à la faculté de droit de l'université de Lyon, conseil de la commune de Sathonay-Village (1910) auteur d'un "Traité de la Profession d'Avocat" (Dalloz 1923)?

25-Eugène LE MOUËL, de Lorient (1859-1934), poète- président de la Société des Poètes Français (1933) Feuilles au vent, A. Lemerre, 1879 ; Stances à Brizeux, dites par l'auteur, le 9 septembre 1888, devant la maison du poète à Lorient, A. Lemerre, 1888 ; reconverti comme dessinateur, pour enfants dans Le bon Toto et le méchant Tom (Trim) 1900, et le Guignol, cinéma de la Jeunesse, journal pour enfants (1919-36); CAPERON, M., Saint-Pierre et Miquelon; dessins de Gaston Roullet et Eugène Le Mouel, Paris: Impressions d'art Pierrefort. 1900.

26-LYS, Georges de Bonnerive, connu sous le nom de Georges de Lys (né 1855), Les Tubéreuses. Heures intimes. Sonnets pour Nina, poèmes Paris : E. Giraud, 1885 ; D'Estoc et de taille , Paris : A. Savine, 1887 Une idylle à Sedôm (2e édition) Paris : C. Dalou, 1889 ; réédité sous les titres La Vierge de Sodome. Paris : Offenstadt, 1901. La Vierge de Sedôm. (Même ouvrage que le précédent). Paris : Offenstadt, 1901

27-Pp. 301-311. Originaire de la partie ukrainienne de l'ancien royaume de Pologne, les Ostrorog se sont retrouvés français à Istanbul. Ami de Loti qui descendait chez lui à Istanbul et avait chargé la famille Ostrorog de fleurir la tombe d'Aziyadé, le comte Léon Ostrorog, (1867-1932), conseiller du gouvernement ottoman pour le droit du travail, a publié notamment : Pour la réforme de la justice ottomane, Pedone Paris 1912.

28-Lettre de J. Berge à P. Mariéton à la BnF, classement Correspondance Lettres de divers correspondants à Paul Mariéton Date 1879-1911.

29-Georges Gourdon (1852 - 1915), originaire de Vandré (près de Surgères), de milieu modeste, est passé par Paris où il s'est lié vers 1876-1879 avec Paul Bourget, François Coppée, Barbey d'Aurevilly, et surtout André Theuriet et le poète Sully-Prudhomme, il est devenu le rédacteur des Tablettes des Deux Charentes. Ami comme Mériot des poètes voisins Léonce Depont ou André Lemoyne, il ébauche une œuvre poétique lyrique et parnassienne, qui s'épuise parfois dans l'épopée médiévale ou l'esprit revanchard, des Pervenches de 1879 aux Chansons de geste (1901). Le Sang de France, en 1891, s'honore d'une préface de Loti, une amitié qui prend comme pour Mériot ses racines vers 1884.

30-Chez Alphonse Lemerre, Paris, 1888; Mon exemplaire porte une dédicace "à mon cher frère Xavier Servantie, Jean Berge, 6 avril 1888".

31-Lettre d'André Tandonnet à son père, Lucerne, 7 février: "Une dépêche de Joseph vous montre, mon cher père, qu'il a eu tort de me demander seulement trois cents francs à Milan; ne manquez pas de lui envoyer ces cent francs pour qu'il les reçoive samedi soir à Lyon, car il est bien court."

32-(N° 5 p. 318)

33-(N° 5 282-293)

34-(N° 6 352-354)

35-Lemerre, Paris.

36-MIRBEAU, Octave (1848-1917). Le Journal d'une femme de chambre et Sébastien Roch.

37-Préface à Voix nocturnes.

38-BM Bx: GF 758 (année 1892); voir AP 32954 (année 1893?) La revue est publiée Impasse Sainte-Catherine.

39-Berthelot, Paul : Georges Goursat (Sem)- Contenu dans : Sem, Georges (Pseud. de Marie-Joseph-Georges Goursat) Album de Sem. Préface de Paul Berthelot, 1893 ; Othello chez Thaïs, fantaisie-bouffe en 1 acte et plusieurs petits tableaux, de Paul Berthelot et Claude Roland,... 1898 ; Daniel dans la fosse aux lions, fantaisie zoologique en 1 acte, par MM. Paul Berthelot et Claude Roland,... 1899 ; A Verdi, stances dites au Grand-Théâtre de Bordeaux par Mlle Thérèse Ganne,... à la représentation organisée à la mémoire de Verdi, le 1er mars 1901, 1901 ; Madame Tallien (Thérésia Cabarrus), pièce historique en 5 actes et 7 tableaux, représentée pour la première fois au Théâtre des Arts de Bordeaux, le 1er février 1902... Musique de scène de Jane Vieu
1902 (Verema, Marcelo pseudonyme) L'Evangile de l'heure / 1912 ; Heriot de Grandières, le Roi des vignerons. Mœurs bordelaises. 5e édition, 1929. Je ne sais pas s'il s'agit de l'auteur des Résultats éloignés du traitement de la tuberculose testiculaire par les opérations économiques, de la BN ?

40-Cf. n° du 12 juin 1892.

41-N° 17, 3 juillet 1892

42-Cf. n° 34, 30 novembre 1892, et n° 37, 1er janvier 1893.

43-Jamais paru.

44-Les Idylles Joyeuses, d'E. Dupont, rédacteur à l'Avenir de Blaye, ont été publiées par Léon Vanier, éditeur de Jean Moréas, Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Henri de Régnier... Le poème introductif, "Idylle générale", commence comme suit:


"Un gros viveur apoplectique
une viveuse dyspepsique
traînés par une rosse étique...
Un scrofuleux à l'hôpital
traduit un besoin génital
sur sa face de végétal...
Ménage seul de gens de bien,
l'avaricieux entretien
de leur amour non quotidien
Amoureux rêvant à la lune,
vidangeurs soûls en la nuit brune,
chiens crottés en bonne fortune...
Poète écoeuré d'eau de noix;
épouse jalouse aux abois
comptant les heures sur ses doigts...
Vierge déflorant un pistil
pour forcer l'oracle subtil
à répondre au doux "m'aime-t-il?"
Ainsi soit-il! Ainsi soit-il!
Ah! que la vie est idyllique!"


L'auteur annonce la parution d'un autre ouvrage: Les décristallisations, synthèse égotiste.

45-Souligné par nous.

 

Œuvres

Farniente, poésies, avec une préface de l'auteur et de Jean Paul Clarens.
Paris, E. Dentu, Éditeur, Librairie de la Société des Gens de Lettres, 1886, 288 p.
Imprimé par G. Bouchon (Imprimerie Libournaise), Libourne
Pas d'exemplaire localisé.

Les Extases, poésies
Paris, A. Lemerre, 1888,
In-18, 228 p.
Cote BnF : MFICHE 8- YE- 1926

Voix nocturnes, poèmes libres
Paris, A. Lemerre, 1892, In-18, XI-224 p.
Cote BnF : MFICHE 8- YE- 3044

Idylles Joyeuses d'Ernest Dupont, préface de Jean Berge, Paris, Léon Vanier.Pas d'exemplaire localisé.

Le Bonheur. Poème par M. Sully-Prudhomme
Extrait de La Revue littéraire et artistique
Cote BnF : 8- YE- 2899

Le Livre de demain... La Prière
Extrait de La Revue littéraire et artistique
Paginé 483-487
Cote BnF : 8- YE- 2892

Le Livre de demain. La Vie à deux.
Extrait de La Revue littéraire et artistique
Paginé 599-612
Cote BnF : MFICHE 8- Y2- 45504

Les Livres du mois. La Terre (E. Zola.) Fleur de pommier. (G. d'Haillyr.) La Bible (E. Ledrain.) Les Oeillets de Kerlaz (A. Theuriet.) Mensonges (Paul Bourget.) (Signé : Jean Berge.)
Extrait de La Revue littéraire et artistique
Paginé 988-1002
Cote BnF : MFICHE 8- Z- 12701

Pour la gloire
Extrait de La Revue littéraire et artistique
Paginé 871-881
Cote BnF : 8- V- 23007

Tout à l'orchestre
Extrait de La Revue littéraire et artistique
Paginé 693-701
Cote BnF : 8- V- 23008

Une Revue franco-russe ; causerie à propos de la récente apparition d'un organe périodique. Extrait de La Revue littéraire et artistique
Paginé 949-956
Cote BnF : 8- Z- 12710